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POUR SOURIRE

 

 

 

 BOGROS nom d’emprunt aussi !

 

            Le nom BOSGROS / BOGROS a aussi servi de nom d’emprunt. Nous avons trouvé deux exemples dans les Archives départementales du Puy-de-Dôme et un exemple en littérature.

 

            Il est, dans les deux premiers cas, curieux de remarquer que c’est la graphie désuète BOSGROS qui est utilisée, non par ceux qui adoptent le nom et qui sont illettrés, mais par ceux qui rapportent les événements.

 

 

1)    Le faux Pierre BOSGROS

 

            Le 13 nivôse an IV, Pierre BOSGROS est extrait de la maison de justice de Clermont-Ferrand, pour être interrogé.

 

            Qu’est-ce qui lui vaut d’être incarcéré ?

            Quelques jours avant cette date, le gendarme Jean Andrieux, accompagné d’un confrère, tombe nez à nez avec un homme qu’il a conduit environ un an plus tôt, à Toulon, pour y exécuter une peine de 12 ans. L’anomalie est flagrante. Ce condamné aux fers (aux travaux forcés) ne devrait pas être là, tout près de la porte du Saint-Esprit… mais dans un lieu moins ouvert ! Les deux gendarmes corrigent immédiatement l’erreur. Pourtant, on ne trouve aucune trace d’un Pierre BOSGROS condamné précédemment.

 

            Pierre BOSGROS est-il celui qu’il prétend être ?

            Interrogé de ses nom, prénom, âge, profession et demeure, il dit et répète sans faillir, s’appeler Pierre BOSGROS, être bâtard et tout ignorer de ses origines, ne connaître ni son pays, ni sa famille, ni son âge, être ouvrier agricole et travailler tantôt à Issoire, tantôt à Saint-Germain-Lembron.

 

            Confronté à des témoins de ses incarcérations passées, puis à d’autres témoins qui ont eu l’occasion de le côtoyer, il maintient obstinément ses dires contre toute vraisemblance.

 

            Des différents témoignages, il ressort qu’il est en réalité Jean LAUZE (ou ALAUZE) surnommé dans sa jeunesse « LAUZOU », puis plus tard « CEBAZAT ».

            Il est, en effet né à Cébazat, près de Clermont, le 18 juin 1755, il est fils de défunt André ALAUZE et de défunte Antoinette DHERMANT. Il a été vigneron à Cébazat, comme son père.

            Bien avant la révolution, il a été condamné à 9 ans de galères pour avoir volé un cheval. Il a effectué sa peine. Muni de son congé, il a regagné l’Auvergne. Ce congé, il l’a fait brûler en 1789, dans les feux de joie qui avaient été allumés place de Jaude à Clermont, afin de détruire les titres et terriers de la noblesse.

            Jean ALAUZE a ensuite réussi à se faire embaucher par l’administration comme palefrenier pour panser à Clermont les chevaux de la République.

            En germinal an II, il a été une nouvelle fois condamné à 12 ans de fers et, comme récidiviste, à la déportation. Il avait, en compagnie d’un ouvrier maçon nommé CHAUCHAT, volé, nuitamment et par escalade, dans un hangar appartenant au citoyen BANCAL, 249 écheveaux de coton. Une partie du butin avait été retrouvée chez sa logeuse, accusée de recel.

            Et le 13 germinal an II, le gendarme Andrieux, l’avait conduit à Toulon, d’où il s’était échappé à une date sur laquelle les juges clermontois n’ont pas jugé utile d’enquêter.

 

            De Pierre BOSGROS, il n’y a donc plus, mais un Jean ALAUZE, qui va reprendre le chemin de Toulon.

 

 

2)    La fausse Marie (ou Jeanne) BOSGROS, mère célibataire

 

            Le 16 septembre 1841, naît à Clermont-Fd, Jeanne, fille naturelle de Marie BOSGROS, célibataire, âgée de 38 ans, originaire de Tauves (63)

            Le 7 octobre 1841, décède à Clermont-Fd, Jeanne âgée de 20 jours, exposée à l’hospice (comprenons : « abandonnée »), fille naturelle d’autre Jeanne BOSGROS, habitante de Tauves.

            Malgré nos recherches, nous n’avons trouvé aucune trace d’une Marie ou d’une Jeanne BOSGROS, née à Tauves vers 1803 ou y vivant vers 1840. Il est probable que la mère a fourni un faux nom et semble-t-il un prénom aussi faux que changeant.

 

 

3)    Une BOGROS personnage de littérature

 

 

           Pierre VALDAGNE (1854-1937), auteur prolifique de romans et pièces de théâtre, publie dans « LE JOURNAL » du 5 octobre 1923 un conte dans lequel un des personnages porte le nom de BOGROS.

 

           Il n’y a rien d’étonnant à cela… si ce n’est que l’histoire se passe… en Auvergne, dans la petite région des BOGROS, à Rochefort-Montagne. L’auteur associait donc le nom à l’Auvergne. Le conte présente un intérêt littéraire assez mineur, mais on peut le lire  en cliquant sur la photo suivante.

 

 

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